vendredi 8 février 2013

Leçon de grippe

Il y une poignée de semaines, à l'occasion de la nouvelle année, on s'adressait des vœux ...et surtout la santé, parce que la santé... Oui, parce que la santé c'est ce qu'il y a de plus précieux. Et c'est bien connu que c'est quand elle flanche qu'on se rend compte à quel point elle est précieuse.

J'ai la chance d'être de ces gens à la santé robuste, jamais malade, alors quand survient une grippe un peu compliqués, outre l'étonnement amusé que cela suscite, ça fait regarder les choses autrement.

Ca veut dire changer de rythme, d'horaire, ne plus être la première debout et fière de l'être, être un peu plus dépendante des autres même pour les choses les plus banales, ne pas pouvoir sortir parce qu'il fait froid et qu'il faut rester au chaud, être coupée de l'extérieur, décliner toutes réunions et rendez-vous, accepter que d'autres fassent ce que je devais faire etc. Quelque part, ne plus être maître de gouverner mon territoire à ma guise. Mesurer, l'espace de quelques jours, mes limites.

Insensiblement la pensée s'en va vers d'autres malades, gravement atteints, lourdement handicapés par la maladie. Ce voisin rongé par la maladie de Charcot qui voit ses capacités diminuer de jour en jour et s'accroître la dépendance. Cette Sœur qui se bat contre un cancer ravageur. Cette femme atteinte d'une maladie orpheline, aux muscles littéralement bouffés par le mal. Et tant d'autres... Un autre regard pour eux, une attention, une pensée priante et me rendre compte à nouveau de ma gaucherie face à ces gens.

Et dimanche c'est le dimanche de la santé. De la santé ? Oui, mais on y prie pour les malades, leurs familles, les soignants, les chercheurs... Paradoxal : quand on parle du monde de la santé on parle de mal santé, mais aussi c'est vrai de ceux qui œuvrent pour que progresse la santé.

Alors je reprends cette prière proposée par Chantal Lavoillotte pour ce dimanche de la santé :  Seigneur, donne-moi ta parole.
Seigneur Jésus, Toi la Parole de Dieu,
Donne-moi Ta parole pour ma vie.

Quand je suis fatigué, découragé, désenchanté,
Donne-moi Ta parole.
Qu' elle me réconforte et me relève.

Quand mon frère malade n' en peut plus de souffrir, d' être inquiet,
Donne-moi Ta parole.
Apprends-moi les mots qui apaisent, apprends-moi aussi à me taire.

Quand mon frère âgé n' en peut plus de sa solitude, de son isolement,
Donne-moi Ta parole.
Apprends-moi les mots qui consolent, les mots qui soulagent.

Quand mon frère sans papier n' en peut plus d' avoir peur, d' être rejeté,
Donne-moi Ta parole.
Qu' elle fasse de moi un frère sans frontière.

Quand mon frère handicapé n' en peut plus de ne pas être écouté et entendu,
Donne-moi Ton silence, Seigneur Jésus.
Qu' il y trouve un espace pour s' exprimer.
 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

tellement vrai! ZD