dimanche 16 octobre 2011

Si même le Pèlerin s'y met !

En fait ce billet n'est qu'un écho au précédent et j'aurais pu le mettre en commentaire... mais comme j'ai envie qu'il soit un peu lu  ;-)  et que ça illustre plutôt bien mon propos de jeudi, j'en remets une couche. Désolée pour le Pèlerin qui fait les frais de l'opération... ou petite pub quand même au passage.

Donc ça a commencé par un bref échange avec ma nouvelle copine amie sur Facebook, l'autre jour :


- A. C. : 12 octobre et déjà Noël au rayon jouets de mon supermarché préféré...
- Moi : C'est Noël aussi sur le Pèlerin que je viens de recevoir : "Offre découverte - spécial Noël - 4 numéros pour 6 €"
- A. C. : Si même le Pèlerin s'y met... 

Et puis ce matin, encore au p'tit déj' (décidément vous allez croire que je ne lis les journaux qu'à ce moment-là), c'est la lecture du Pèlerin. Evénement incontournable ces derniers jours : la disparition de Steve Jobs. Tous les médias y sont allés de leur couplet, plus ou moins long, plus ou moins passionné et passionnant. Le Pèlerin ne pouvait se soustraire à l'exercice. Donc petit encart sur le sujet. Et voici le passage qui illustre mon propos de jeudi (dernier paragraphe) :
 
[Steve Jobs] incarnait la figure du manager aussi visionnaire qu'intraitable. Chaque nouveau produit donnait lieu à une grand-messe, qu'il présidait avec un talent messianique. En coulisses, Apple vouait un culte au secret et s'accommodait des cadences infernales...


OK Steve Jobs est...était (?) un dieu de l'informatique, de la marque à la pomme (comme on dit) en particulier,
OK le Pèlerin est un hebdo plutôt catho... Mais justement il est censé (mieux) connaître le vocabulaire religieux et son usage. Le Pèlerin, ou tout au moins l'auteur de l'article, aurait-il oublié la richesse de la langue française, de son vocabulaire, ses nuances et ses subtilités ? Mélanger les registres n'est-ce pas l'appauvrir ? Et ça veut dire quoi, ça donne quoi de plus ce mélange des genres ?....

PS - Je sais qu'une grande littéraire (honneur pour moi) vient faire un tour sur ce blog... qu'en dit-elle ? (Entre deux blogs, Facebook, mémoires et autres... si elle a le temps...).

2 commentaires:

AC ta nouvelle copine amie ;) a dit…

La grande littéraire arrive, je viens de l'appeler ! elle va pouvoir nous dire ce qu'elle en pense !
En tout cas, ce mélange des genres, que ce soit pour Noël ou Apple ou bien d'autres encore, ne nous aide pas vraiment à donner des repères cohérents à ceux que l'on côtoie...C'est donc essentiel de repérer ces aberrations pour essayer de remettre les choses à leur juste place.

Zabou (p'tite littéraire) a dit…

Bon, alors déjà, moi, je ne sais que décortiquer les mots...

Sinon, ce mélange se trouve partout et il n'est donc guère étonnant de le trouver même dans "Pèlerin" à mon humble avis : on l'entend même sans cesse à l'université où les personnages de nos bouquins, pour peu qu'ils soient dans le don d'eux-mêmes deviennent bien vite des personnages ou des figures "christiques" !

Bien ou mal ? Je ne sais... J'aurais tendance à postuler, comme "AC ta nouvelle copine amie ;)" (-comment je cite trop bien les auteurs, z'avez vu ?!-) et toi que le mélange des genres est néfaste pour des repères clairs. La langue française est une langue extrêmement fine où de vraies nuances de sens peuvent se répercuter par le choix d'un mot plutôt que d'un autre... Du coup, y a-t-il une raison à ce choix stylistique si marqué ?

Je me demande donc s'il ne faudrait pas plutôt nous interroger sur les causes de celui-ci, particulièrement fort dans le sport : est-ce un désir de sacré ? Est-ce un désir de rites, de repères ? Y a-t-il, plus profondément, derrière un désir de sens à retrouver auquel cas cela ouvre une porte à la proposition de la Foi chrétienne ?