dimanche 9 octobre 2011

Combien vous étiez ? Y avait du monde ?

Ce matin mon curé blogueur a fait un billet sur le sujet, qu'il a intitulé On n'a pas eu beaucoup de succès. Ça tombe bien, j'avais envie de faire, moi aussi, mon petit discours sur le sujet. J'aurais pu mettre un commentaire sur son blog, mais j'avais envie de baratiner m'expliquer un peu plus sur la question et je ne voulais pas squatter son espace.

Église Notre-Dame - Fontenay-le-Comte (85)
 La question qu'il pose est exactement celle que nous nous sommes posée jeudi soir lors de notre réunion de commission culture de l'association du patrimoine. Il n'y était pas, donc ce n'est pas de nous qu'il parle... mais les occasions d'entendre cette réflexion ne manquent pas.

Donc, jeudi soir, nous faisions le bilan de quelques manifestations culturelles (musicales essentiellement) récemment organisées. Constat amer : les résultats ne sont pas à la hauteur de l'investissement (humain) déployé. Et, contrairement à l'allusion de Monsieur le Curé, nous nous sommes remis en cause et posé quelques questions. Extrait du compte rendu :

- y aurait-il trop de propositions, dans ce domaine en particulier ?
- faudrait-il alors se contenter de quelques temps forts dans l'année, bien ciblés ?
- la communication que nous faisons sur ces événements est-elle au point ? à revoir ? comment ?...
- comment savoir si les propositions répondent aux attentes des paroissiens, des non pratiquants, des incroyants ? tout ce public que nous voulons atteindre...
- les chrétiens engagés dans des mouvements ou services paroissiaux se sentent-ils concernés pas les propositions de la commission et comment soutiennent-ils son action ?
- avons-nous suffisamment expliqué les objectifs de la commission et donc les propositions qu'elle fait ?


Bon, on s'est quand même posé des questions, un peu remis en cause. Effort à poursuivre (comme on dit sur certains bulletins).

D'accord il ne faut pas chercher le résultat, surtout chiffré, il ne faut pas travailler pour ça, on ne peut pas mesurer la portée de ce qu'on fait, etc. N'empêche que c'est quasiment toujours la question qu'on nous pose quand on a organisé, ou participé à quelque chose : combien vous étiez ? Y avait du monde ? C'est plus fort que nous, cette question elle tombe à chaque fois ! Et on est tout penaud quand il faut avouer le résultat. Et on se surprend quand même à penser au fond de soi : tout ça pour ça ? ! Et ça change quoi de savoir combien on était ? S'il y avait du monde ? Si c'était des vieux ou des jeunes ? On devrait plutôt demander : comment tu as trouvé ça ? Ça t'a plu ?... et surtout POURQUOI ça t'a pas plu ?

Je pourrais aussi parler de cette civilisation du nombre, dans laquelle on est pris malgré soi, où tout se compte, où il faut faire du chiffre, du buzz, avoir le plus grand nombre d'amis sur Facebook et autres réseaux sociaux, où il faut être rentable, où tout s'évalue en chiffres d'audience… Et c'est bien sûr à qui aura le plus fort chiffre sous peine, au mieux, de passer pour un nul, au pire, d'être viré.

Heureusement qu'on est motivés, qu'on y croit (nous) à ce qu'on fait, qu'on repart même après un apparent fiasco, ça a quand même plu à quelques uns, alors ne serait-ce que pour ceux-là ça valait le coup... Même si c'est parfois un peu essoufflant, limite décourageant...

Je termine en empruntant juste deux citations à l'Arche de Noë (si vous voulez voir les autres, c'est là)

Tout le monde croit que le fruit est l'essentiel de l'arbre quand, en réalité, c'est la graine. (Nietzsche)

Ne juge pas la journée en fonction de la récolte du soir, mais d'après les graines que tu as semées. (R.L. Stevenson).




Des fois que ça vous intéresse, la prochaine fois ce sont les
journées de l'orgue, les 16 et 28 octobre 2011.
Voir affiche ci-contre.


2 commentaires:

Zabou a dit…

Bon, donc, tu nous organises une retransmission en live sur le web des journées de l'orgue, c'est bien ça ? ;-)

Cybersister a dit…

Oups ! ça c'est pas encore prévu !